dimanche 15 mai 2016

Expo Jean-Baptiste HUET, Musée Cognac-Jay, jusqu'au 6 juin.



A Paris pour quelques jours, j'ai eu envie de découvrir ce musée que je ne connaissais pas et qui se trouve à deux pas de l'endroit où je loge quand je suis dans la capitale. Et oui, je sais, sacré chance d'avoir une cousine qui habite rue des Francs-Bourgeois.



Je suis tombée sous le charme de ce petit musée.


J'y allais surtout pour son exposition sur Jean-Baptiste Huet. J'aime énormément les scènes pastorales, et ça depuis l'enfance. Et le faite d'avoir été agricultrice n'a fait que décupler mon amour pour la nature. J'adore le côté naturaliste de ce peintre. On sent chez lui un amour et un respect pour l'animal qui le rend très proche de nous, gens du XXIème siècle.



D’ambler, ce qui fascine lorsque l'on rentre dans la première salle et que l'on retrouvera dans tous les tableaux, c'est cette vie qui jaillie des toiles.
On est accueillie par "Le dogue se jetant sur les oies", tableau assez grand de 128x162 cm, qui semble remplir toute la salle.

Le dogue se jetant sur les oies, 1768-69


Ce qui impressionne dans cette scène c'est la violence et l'expression des animaux. Jean-Baptiste Huet donne une humanité à leur "visage". On peut voir toute la frayeur dans les yeux de l'oie du deuxième plan, face à ce chien qui s'attaquent à ses petits, ainsi que la volonté du jar, au premier plan, de les défendre. On perçoit la panique des oisons. Je trouve qu'ils les humanisent comme le faisait Jean de La Fontaine dans ses fables. Il leur donne une âme.

Autre tableau spectaculaire, "Le loup blessé d'une lance". On peut lire dans son regard la peur et la douleur de ce qui vient de lui arrivé. Il comprend qu'il va mourir. On ne pense pas à la victoire du chasseur sur le loup, animal nuisible. On ne voit que la souffrance de cet animal et la barbarie du chasseur.

Le loup blessé d'une lance, 1771, 129,5x192 cm.




Ce qui marque chez ce peintre c'est la minutie des détails. On pourrait passer des heures devant chaque tableau, à scruter chaque plumage, chaque pelage jusqu'aux griffes.
Ses sanguines, croquis et autres dessins à la pierre noire, pris sur le vif, prouvent son travail de naturaliste. J'ai adoré la sanguine de la première salle représentant une étude de veau. Superbe !

Etude de bœufs. Lavis de sanguine et brun sur papier, 1792

La dernière salle est consacrée à son travail pour la manufacture de Jouy. Les fameuses toiles de Jouy. Sa maîtrise du dessin des animaux lui permet d'imaginer une foule de scènes pastorales ou mythologiques.


Les quatre continents
J'ai tellement apprécié cette expo que je l'ai trouvé trop courte. Quatre petites salles seulement !
Heureusement qu'il y a le catalogue pour en ramener un petit bout chez soi ;-)



Pour voir des photos de l'expo, je suis tombée sur ces deux blogs qui rendent très bien compte de la visite :