dimanche 30 décembre 2018

Voyage en Autriche et pays limitrophes (7)

Jour 5, jeudi 31 mai

Oberammergau (Allemagne)

Nous avons passés la nuit au camping d'Oberammergau, au pied du Laber (1686 m.). Cette montagne fait partie des Alpes Ammergau, massif qui s'élève entre la Bavière (Allemagne) et le Tyrol (Autriche).
Le camping d'Oberammergau est tenu par la famille Häringer. L'accueil y est souriant, très chaleureux et même s'ils ne parlent pas français, ils sont vraiment au petit soin pour leur client. J'aurai aimé y resté plusieurs jours.
Nuit très abordable : 20 euros douche comprise.


Petit déjeuner au pied du Label


Le village d'Oberammergau est magnifique avec ses maisons du XVIIIe siècle peintes et ses sculpteurs sur bois. Un sentier qui part du camping et borde la rivière Ammer, mène au village. Malheureusement pas de photos car trop peu de luminosité.  
Oberammergau est, je trouve, un endroit parfait pour se poser et partir à la découverte de la Bavière.


Au programme aujourd'hui, la visite d'un autre château de Louis II,

Le Château de Linderhof (Allemagne)




Le château de Linderhof est un véritable diamant dans un écrin de verdure. Le summum du raffinement  dans un environnement sauvage. A voir absolument et surtout ne pas faire l'impasse sur le parc.
Beaucoup moins de monde qu'hier. Nous arrivons à 9 h à l'ouverture des caisses. Il n'y a personne, nous avons nos billets sans attendre. Là aussi, il y a un horaire de visite à respecter. Notre visite est prévue pour 9h15. L'heure venue, grosse surprise, un groupe de touristes nous passe devant et quelques secondes plus tard, une guide appelle des visiteurs français. Nous nous faisons connaître et elle nous annonce en français que la visite de 9h15 étant complète, il nous faut attendre quelques minutes avant d'entrer. Au bout de 10 minutes elle nous fait entrer dans le château et... Oh surprise ! nous nous rendons compte que nous sommes seuls et que nous aurons droit à une visite guidée dans notre langue, rien que pour nous 😍😍😍 Pas d'audioguide mais une vraie visite guidée ! Je n'y crois toujours pas !!!
A la fin de la visite, notre très sympathique guide, Clara (ou Chiara, je ne suis plus sûre) nous dit qu'elle avait envie de travailler son français. Nous lui disons qu'elle le parle super bien, oui ! Nous la remercions chaleureusement pour sa gentillesse et ses réponses à nos questions, surtout lorsque je l'interroge sur les porcelaines de Meissen. Pas toujours évidentes les réponses dans une  langue étrangère à des questions qui demande un vocabulaire plus technique. 
Je suis tombée sous le charme de cette porcelaine fabriquée en Saxe que je ne connaissais pas. J'aime beaucoup les motifs floraux et les couleurs pastels qui la caractérise. Laurent trouve ça très kitch... peut-être, mais j'aime bien.

le lustre impressionnant de la salle à manger en porcelaine de Meissen

Vus à 360° trouvé sur le net du salon au paon et de la chambre à coucher.

Par contre grosse déception en préparant le voyage quand j'ai lu sur le site du château, que la grotte de Vénus est en restauration jusqu'en 2021. Elle m'a toujours fait rêver... La cascade en escalier derrière le château est, elle aussi en réfection, et les grues dépareillent un peu le site. Mais le château et son parc sont tellement spectaculaires, qu'on oublie très vite ces petits désagréments.


Un peu d’histoire :

Au départ, Linderhof n’est qu’un domaine de chasse appartenant aux souverains de Bavière. Louis II connait bien ce domaine puisque son père y possédait un pavillon de chasse « Konigshauschen », maisonnette du roi.

Déçu par les premières années de son règne, il se replie sur lui-même et se retire de plus en plus du monde. En 1869, il commence la construction de Neuschwanstein, un château médiéval inspiré des opéras de Wagner. En 1874, à Linderhof, il se fera construire une villa royale, à usage strictement privé et à la gloire des Bourbon, dont il était passionné depuis son premier voyage en France. Que ce soit dans le jardin ou dans les pièces du château, on retrouve de nombreuses statues, bustes ou tableau représentant Louis XIV, Louis XV ou Louis XVI et Marie-Antoinette ou leur entourage. D’ailleurs dans le vestibule, une tête de soleil rayonnante orne le plafond avec la devise de Louis XIV, « Nec pluribus impar » ("au-dessus de tous" comme le soleil) juste au-dessus d’une statue en bronze de Louis XIV à cheval. Tout comme à Versailles, le château n’est que débauche de luxe et de brillance : or, miroirs, cristal, lapis lazuli, malachite, tissus précieux et porcelaine de Meissen ou de Sèvres, se disputent la préférence. Le point culminant de cette débauche de luxe étant la salle des glaces où part le jeu des miroirs, la pièce semble infinie.

C’est aussi dans ce château que se trouve la célèbre table escamotable. La table était dressée en cuisine au rez-de-chaussée, puis grâce à un mécanisme, un domestique la montait à la salle à manger au 1er étage à travers une ouverture dans le plancher. Ainsi le roi pouvait manger en toute intimité sans être dérangé par son personnel. Vous avez dit misanthrope !!!


Parc autour du château

La grande fontaine représente la déesse Flore


Le jet d'eau ne fonctionne que par intermittence. Se tenir prêt pour la photo.








 

 






















 
La Rotonde de Vénus


Projet pour la rotonde de Vénus

C’est un théâtre qui aurait du être construit à la place de la rotonde de Vénus, où des représentations privées du roi auraient du y être données comme celles qui avaient lieu au théâtre royal de Munich depuis 1872.


Nature domptée parmi une nature sauvage. Le contraste est saisissant !

Broderie végétale


Buste de Marie-Antoinette





Côté ouest du château

Porcelaine de Sèvres et son fameux bleu mis au point en 1778






côté est du château



Le parc à l'anglaise et ses surprises

Le jardin à l’anglaise fait une transition entre les parterres de broderies du jardin à la française qui se trouve autour du château, et la nature sauvage de la forêt alpestre environnante. Superbe !!!





    Un kiosque mauresque au milieu des montagnes bavaroises qui se trouvait au départ dans le parc du château de Zbiroh en Bohême. L'intérieur est somptueux. Le trône avec les paons a été restauré récemment, on peut d'ailleurs voir la vidéo de la restauration sur le site du château, dont voici le lien : Der pfauenthron von Schloss Linderhof. Malheureusement on ne peut pas rentrer à l'intérieur du kiosque, une vitre derrière le rideau rouge permet juste de voir les merveilles qu'il renferme. Vu la fragilité de l'édifice, on peut comprendre ces précautions...


 













  




            La cabane de Hunding : En 1876, l'année de la première édition du festival de Bayreuth, Louis II se fait construire, au cœur de la forêt de l'Ammer au pied de la Kreutzspitze, la "Demeure de Hunding" tirée de l'opéra "La Walkyrie" de Wagner. Après avoir été détruite par les flammes à deux reprises, il a été décidé en 1990 de la reconstruire dans le parc de Linderhof.







Dans le tronc du frêne qui trône au milieu de la cabane, est plantée l'épée Nothung. Ici, Louis II s'asseyait sur une peau d'ours et se plongeait dans des lectures qui étaient aux antipodes de la rusticité du décor qui l'entourait. Ou bien il recréait des tableaux vivants qui mettaient en scène les beuveries à l'hydromel inspirée des traditions germaniques. Bref, il vivait ses rêves en vrai.


Là aussi, le personnel a été adorable, prenant le temps de chercher les plaquettes explicatives en français, s'excusant (en français) pour le temps que ça leur avait prit. Je pense qu'il ne doit pas avoir beaucoup de français qui passent par là😄
Les plaquettes racontent l'histoire de l'opéra de Wagner et donc de la "Demeure de Hunding". Des airs de "La Walkyrie" sont diffusés dans la cabane. C'est une halte très agréable.

Ermitage de Gurnemanz

Intérieur de l'Ermitage


 La hauteur des arbres est impressionnantes. C'est une forêt magnifique !!!




                   La chapelle Sainte Anne. Que se soit en Autriche ou en Allemagne, j'ai été surprise de voir autant de représentations ou d'édifices sous la protection de Ste Anne. Étant à moitié bretonne ça me parlait bien 😉




A droite, le projet initial de la chapelle Ste Anne





           La maison marocaine. C'est à l'Exposition universelle de Paris en 1878 que Louis II acheta ce pavillon en bois. A l'origine il se trouvait dans l'alpe de Stock près de la frontière autrichienne. Ce n'est qu'en 1998, qu'il fut transféré dans le parc du château de Linderhof.






La maison marocaine marque la fin de notre visite. Et c'est avec regret que nous quittons cet endroit enchanteur. Mais d'autres merveilles nous attendent...



(à suivre ...)