lundi 19 janvier 2015

Je suis Charlie

Le 7 janvier 2015, exécution des dessinateurs et journalistes de Charlie Hebdo.
Je l'apprends comme beaucoup de gens par internet en début d'après-midi. Très vite la nouvelle tombe, Cabu et Charb sont morts. Puis petit à petit la liste des victimes s'allonge. Mais le nom de Cabu résonne dans ma tête. Je n'arrive pas à y croire. C'est le seul dessinateur que je connaissais de la bande (à part Wolinski) et que j'aimais beaucoup.


Jean CABU
(13 janvier 1938 - 7 janvier 2015)

Pour moi Cabu était le dessinateur de mon enfance, du club Dorothée, mon émission préférée à l'époque, et l'auteur du Grand Duduche (mon papa lisait le journal Pilote).


                     




Et plus tard, l'auteur du "Jazz de Cabu".

                             
                             
                                                      

J'aimais beaucoup sa douceur, son air tranquille et posé. Ses dessins étaient beaucoup plus parlant que tout ces discours dont on nous abreuve à longueur de journée.  Même si je ne suis pas fan des caricatures, que je trouve souvent vulgaires et dégradantes, elles ont le mérite de mettre en avant la bêtise humaine.
A mon avis, l'art de la caricature doit être aussi vieux que l'humanité. Je suis persuadée que les hommes préhistoriques le pratiquaient déjà. L'Homme a toujours eu besoin de se moquer de ses travers, de mettre le doigt sur ses incohérences, ses vices.

Les dessins de Charlie Hebdo ont toujours montré l’ignominie des extrémistes de tous poils, l'hypocrisie et le danger des dogmes et des élites, ils ne s'en sont jamais pris aux croyants. En tant que catholique, je ne me suis jamais sentie visée. Souvent même ils mettaient en image notre colère et ce que nous pensions, nous croyants, contre ceux qui font honte à la parole du Christ. On a beau être pape ou évêque, on en est pas moins homme et pas au-dessus de cette parole. Etre croyant ne nous rend pas supérieur aux autres. Quand on est présent dans la vie de l'Eglise, on est sans cesse confronté à la hiérarchie, à sa bêtise et à sa dérive vers l'intégrisme et l'intolérance, bien loin des préceptes d'amour et de tolérance dictés par Dieu. C'est usant et démoralisant. 


Rien ne peut excuser cette tuerie imbécile !


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